Parce que ça m’a permis de fumer beaucoup moins, de retrouver le goût des choses, et de ne plus sentir le tabac froid.
Mon pote m’a regardé bizarrement quand j’ai sorti mon vapoteur en terrasse. « C’est quoi ce sabre laser ? ». Bonne question. Après des mois à enchaîner les clopes et même les cigares avec mon single malt, j’ai switché à la vape. C’est pas la solution miracle, mais c’est un vrai soulagement.
Le goût retrouvé (et c’est pas rien)
Je m’en suis rendu compte un soir en sirotant une IPA anglaise. Rien. Mes papilles étaient mortes. Pour un mec qui kiffe la gastronomie méditerranéenne et qui passe son temps à tester des trucs en cuisine, c’était la cata. Sans parler du whisky qui perdait aussi ses nuances… là, ça devenait grave.
La première vraie différence après quelques semaines de vape ? Mon café du matin. Je te jure, j’avais oublié qu’un arabica pouvait avoir autant de nuances. Les papilles se réveillent progressivement, et tout prend une autre dimension. Ma femme cuisine souvent des tajines aux épices marocaines, et redécouvrir ces saveurs a été un vrai kif.
L’odorat revient aussi. Mes fringues ne puent plus la clope froide, et je capte à nouveau les parfums subtils. Quand tu es passionné de mixologie comme moi, crois-moi, sentir les notes d’un bon gin fait toute la différence.
Vapoter sans les merdes (littéralement)
J’ai essayé d’arrêter plusieurs fois. Échec. Rechute. Re-échec. Classique. Puis un pote vapoteur m’a convaincu d’essayer. J’étais ultra méfiant. Propylène glycol ? Glycérine végétale ? Ces noms barbares me faisaient flipper. Moi qui évite tout ce qui est trop chimique…
Soyons clairs : la cigarette électronique n’est pas inoffensive. Mais comparé à la combustion du tabac ? Y’a pas photo. La cigarette classique contient plus de 4000 substances chimiques dont une centaine sont toxiques. La vape, c’est du propylène glycol, de la glycérine végétale, des arômes et éventuellement de la nicotine. Point.
J’ai fait l’erreur au début de croire que je pouvais vapoter n’importe où sous prétexte que « c’est que de la vapeur ». Grosse bourde. Respecte les mêmes règles que pour la clope : pas à l’intérieur, pas près des gosses. Mon neveu de 9 ans n’a pas besoin de voir ça comme quelque chose de cool.
Le portefeuille respire aussi
Un paquet par jour à 12€, fais le calcul sur un an. Ça pique. Ma première cigarette électronique m’a coûté 70€, et je dépense environ 40€ par mois en e-liquides et résistances. On passe de 4300€ annuels à moins de 600€. J’ai pu m’offrir une belle montre avec l’argent économisé la première année.
Attention quand même : il faut éviter la spirale du matos. J’ai des potes qui collectionnent les mods comme des sneakers limitées. Ces trucs customisés qui ressemblent à des engins de science-fiction ? Respect pour ceux qui bricolent leurs setups, mais moi je voulais de la simplicité. Fixe-toi un budget et tiens-toi-y.
La liberté de doser sa nicotine
C’est peut-être ce que j’apprécie le plus. J’ai commencé à 12 mg/ml de nicotine, je suis progressivement descendu à 3 mg/ml. Tu gères ton sevrage tabagique à ton rythme, sans stress. Certains jours j’en ai envie, d’autres moins. Cette flexibilité, tu ne l’as pas avec les clopes.
La nicotine reste une substance addictive, faut pas se voiler la face. Mais au moins, tu contrôles la dose et tu peux la diminuer graduellement. Plusieurs de mes amis sont passés au 0 mg sans même s’en rendre compte.
Les saveurs, un monde à explorer
Les e-liquides, c’est un autre univers. Du cheesecake au popcorn, du menthol glacial aux fruits exotiques. Y’a vraiment de tout. Entre le tabac blond classique, tu n’avais pas 36 options. Avec la vape ? Des centaines d’arômes différents. C’est un peu comme passer d’un café filtre basique à une carte de spécialités.
Mon truc ? Les saveurs mentholées l’été, des trucs plus gourmands genre vanille-noisette l’hiver. Ça change la donne par rapport à la monotonie du tabac. Tu découvres des profils aromatiques que tu n’aurais jamais imaginés. La sensation est radicalement différente de la clope. Faut prendre de longues bouffées pour vraiment apprécier les saveurs.
Petite mise en garde : méfie-toi des liquides trop sucrés ou complexes. J’ai cramé plusieurs résistances à vouloir tester des trucs exotiques. Reste sur des valeurs sûres au début.
L’aspect social (oui, vraiment)
Mes connaissances féminines me faisaient remarquer mon odeur de tabac permanente. Sympa pour l’ego. Quand tu passes ta vie à peaufiner ton style et ta montre, c’est ballot de foutre tout en l’air avec une odeur de cendrier ambulant.
Fumer dehors créait du lien, c’est vrai. La vape aussi, mais différemment. Tu croises d’autres vapoteurs, vous échangez sur vos setups, vos liquides préférés. C’est devenu une sorte de communauté, un peu comme les passionnés de tech ou de sneakers.
Tu n’exclus plus personne. Mes sorties au resto sont plus agréables, je ne disparais pas toutes les 30 minutes pour griller une clope. Ma femme, non-fumeuse, apprécie grandement. Les pauses avec les collègues ? Je sors toujours, mais sans dégager une odeur de cheminée.
Les défis du vapoteur
Faut pas croire que tout est rose. La maintenance d’une cigarette électronique demande un minimum d’implication. Changer les résistances toutes les deux semaines, nettoyer le clearomiseur, gérer les fuites occasionnelles… C’est un peu chiant au début.
L’autonomie de la batterie peut être limitante. J’ai toujours un chargeur dans mon sac et une batterie de secours. Partir en weekend sans son attirail, c’est la galère assurée. J’ai déjà oublié mon chargeur une fois. Pas fun.
La réglementation évolue aussi. Certains endroits interdisent maintenant la vape au même titre que la cigarette. Renseigne-toi avant de sortir ton matos n’importe où.
Ma routine actuelle
Après quelques mois, j’ai trouvé mon équilibre. Un modèle simple mais efficace, tout intégré. Tu remplis le réservoir, tu appuies sur un bouton, ça chauffe le liquide via une résistance, et hop, tu inhales la vapeur. Une résistance ? Juste un fil métallique qui chauffe quand le courant passe. Rien de sorcier.
Le matin avec mon café, entre deux sessions de jeu vidéo, après mes sorties running… La vape s’est intégrée naturellement à mon quotidien. Je change mes résistances religieusement, j’alterne deux-trois liquides. Rien de compliqué.
Soyons honnêtes : je n’ai pas complètement arrêté le tabac. C’était pourtant l’objectif. Mais je fume beaucoup moins, et c’est déjà énorme. Mon budget cigarettes a fondu. Ma gorge ne me brûle plus le matin. Et surtout, je retrouve progressivement mes papilles.
Ce que j’en retiens
La cigarette électronique m’a permis de réduire drastiquement ma consommation sans passer par un sevrage brutal. Mon souffle est meilleur (important pour le sport), mes sens sont plus aiguisés (essentiel pour la bouffe), et mon budget s’en porte mieux.
C’est pas la solution miracle, et ça demande un minimum de discipline et d’organisation. Est-ce que j’encourage quelqu’un qui ne fume pas à commencer la vape ? Absolument pas. Mais pour un fumeur qui galère à arrêter comme moi ? Ça vaut vraiment le coup d’essayer.
Si tu fumes et que tu te poses la question, teste. Donne-toi trois semaines pour t’habituer au geste différent et à la sensation en gorge. Après, tu pourras juger par toi-même. Perso, je ne regrette pas mon investissement dans ce « sabre laser ».